Les états modifiés de conscience
La modification de la subjectivité dans l’hypnose et les phénomènes de transe
Altérer, temporairement l’expérience subjective fait partie des mécanismes hypnotiques, dans les phénomènes d’induction de transe.
Mais, qu’est ce qu’un état modifié de conscience ? un état altéré de conscience, un état non ordinaire de conscience, un état élargi de conscience, une transe, un état de flow, … Sans vouloir être exhaustif sur un tel sujet qui nécessiterait probablement plusieurs volumes afin de répondre à de telles questions (et encore quelques années de recherche), nous pouvons cependant nous pencher sur les concepts, les définitions afin d’en faire un rapide tour d’horizon.
Les études de la conscience sont un nouveau domaine hautement interdisciplinaire en évolution rapide qui comprend la psychologie, la philosophie, la sociologie, l’informatique, les neurosciences, la biologie, les sciences cognitives, l’anthropologie, la linguistique… Au début des années 1990, la plupart des scientifiques considéraient la conscience comme un tabou, mais au début des années 2000, beaucoup la considéraient comme le problème non résolu le plus important de la science.
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Comprendre les états modifiés de conscience et les expériences non ordinaires
SOMMAIRE
- La transe, une expérience humaine universelle
- La conscience
- Définition d’un état modifié de conscience
- Les inducteurs de transe
- Modification des états de conscience dans l’hypnose
- Etats modifiés de conscience et les limites
- Etat actuel de la recherche sur les EMC
- Questions fréquentes à propos de la transe
- Etudes scientifiques
- Articles utiles
A retenir : Les états modifiés de conscience ne sont pas des anomalies mais des capacités humaines naturelles pratiquées depuis des millénaires dans toutes les cultures. La science moderne confirme leur réalité objective : ils modifient mesurément le cerveau (réseau du mode par défaut, ondes thêta, connectivité).
Qu’ils soient induits par méditation, hypnose, rituels ou substances, ils partagent des mécanismes communs. Leur potentiel thérapeutique est réel, mais nécessite un cadre approprié et une stabilité psychique préalable. Ces états révèlent une dimension fondamentale de la conscience humaine que l’Occident moderne redécouvre après l’avoir temporairement oubliée.
La transe, une expérience humaine universelle
Partout dans le monde, à toutes les époques, des pratiques ont été élaborées pour provoquer un basculement de l’état ordinaire de conscience à travers des rituels de passage, des prières, des méditations. Ces expériences étaient intégrées dans le tissu social, spirituel et thérapeutique des civilisations.
Strictement encadrées et codifiées, loin de vouloir fuir le monde, ces pratiques visaient l’initiation et les passages de vie, la guérison individuelle et collective, la connexion au sacré ou à l’invisible, l’accès à des formes de connaissance non ordinaires, la régulation émotionnelle et sociale.
Des transes transculturelles et transgénérationnelles
Dans la Grèce antique, les Mystères d’Éleusis combinaient processions, jeûnes, purifications et probablement l’ingestion de substances psychotropes (le kykeon) pour provoquer des visions de mort et renaissance symboliques. Les cultes dionysiaques utilisaient danses frénétiques et chants pour atteindre l’enthousiasmos (possession divine), tandis que la Pythie de Delphes entrait en transe prophétique pour canaliser la sagesse apollinienne.
En Égypte ancienne, les prêtres pratiquaient l’incubation (sommeil sacré) dans les temples pour recevoir des rêves prophétiques, utilisaient méditations et incantations nocturnes pour maintenir l’équilibre cosmique (Maât), et accompagnaient les défunts par des visualisations rituelles décrites dans les Livres des Morts.
Chez les Soufis, le dhikr (chant des noms divins) et le sama (danse rituelle des derviches) visent le wajd — une extase lucide d’ouverture au divin, manifestation d’un dévoilement de l’Unité plutôt qu’altération de conscience.
Dans les mystiques juifs, notamment la Kabbale extatique d’Abraham Aboulafia, la méditation sur les lettres sacrées ou les Noms divins induit des états visionnaires et des tremblements corporels, signes d’un passage vers la merkavah (voyage sur le char céleste).
Dans le yoga tantrique et les pratiques tibétaines, les états de samādhi ou de turiya sont atteints par le souffle, la visualisation, la récitation — non pour fuir le monde, mais pour en percevoir la trame profonde.
Dans les traditions chrétiennes, les extases de Thérèse d’Avila ou Jean de la Croix, les stigmates et visions mystiques constituent des formes de transe contemplative vécues comme union divine.
Les cultures chamaniques (amérindiennes, sibériennes, mongoles, aborigènes australiennes) utilisent la transe pour voyager dans le Temps du Rêve, communiquer avec les esprits, recevoir des visions thérapeutiques ou interpréter les mondes invisibles.
Les traditions africaines emploient danses rituelles, tambours et chants pour induire possession ou transe, vécues comme régulation collective, mémoire ancestrale et soin communautaire.
Les cultures précolombiennes (Mayas, Aztèques) combinaient substances sacrées (peyotl, champignons), danses solaires et rituels pour honorer les divinités et interpréter les cycles cosmiques.
Ces états se manifestent aussi dans les arts martiaux traditionnels (zanshin, mushin : attention absolue où le corps agit sans effort conscient), les arts performatifs (Nô japonais, chant diphonique), et même lors d’expériences limites : effort sportif extrême, création poétique, états de deuil ou de joie aiguë.
Après les lumières retour aux sources ?
Le monde occidental, aveuglé par ses propres lumières, fini par repenser le réel à travers le prisme du seul matérialisme. Dès lors la psychologie va principalement s’attarder, au cours du XXe siècle, à la psychopathologie. Parallèlement, un certain nombre de chercheurs commencent à s’intéresser aux états de conscience non ordinaires, des expériences subjectives vécues de façon inhabituelle chez des sujets dits « sains ». Leurs études portent sur les expériences relatives aux psychotropes, aux pratiques religieuses, aux phénomènes de transe, mais chaque domaine reste cloisonné.
Les « Lumières » ont paradoxalement obscurci ce que l’humanité savait depuis toujours. Pire : elles ont cloisonné ce qui tendait naturellement vers l’unité. Là où les traditions visaient la cohérence et l’équilibre, l’Occident moderne a instauré la fragmentation comme méthode. Nous comprenons mieux sa difficulté à vouloir circonscrire des phénomènes métaphysiques, sans vouloir jeter l’opprobre sur certaines méthodologies, et sans nier ce qu’un de mes mentors possiblement sur la voie de l’éveil m’a dit un jour : « quand je me cogne dans une porte, j’ai une bosse ».
Les recherches pharmacologiques explorent les hallucinogènes : mescaline extraite des cactus, psilocybine des champignons, DMT (principe actif de l’ayahuasca), LSD de synthèse. Ces substances sont étudiées pour comprendre les fonctionnements mentaux et ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques. C’est de ces études que naît le terme « psychédélique », forgé pour décrire ces expériences d’expansion de la conscience.
Les recherches orientalistes se penchent sur les traditions indo-tibétaines et leurs pratiques méditatives issues d’une longue exploration des états de conscience (yoga, bouddhisme, contemplation). Ces états de lucidité ou d’éveil rappellent les « expériences de pointe » (peak experiences) décrites par Maslow en 1964 ou le « supraconscient » dans les psychodynamiques d’Assagioli dès 1931.
Les études anthropologiques documentent les transes chamaniques, les possessions rituelles, les états extatiques dans les sociétés traditionnelles, souvent perçus comme curiosités ethnographiques plutôt que comme objets d’étude psychologique sérieux.
Chacun développe son vocabulaire et ses grilles d’analyse, sans percevoir qu’ils explorent peut-être des variations d’un même phénomène fondamental.
Ce n’est qu’en 1966 qu’une tentative de convergence émerge à travers les états altérés de conscience. Ceci nous oblige alors à nous poser la question de ce que serait la conscience.
La conscience
La question de la conscience demeure l’une des plus complexes de l’histoire humaine. Simple en apparence car intime et quotidienne, elle révèle pourtant une difficulté qui échappe à toute définition unifiée. Cette difficulté s’explique par la diversité des approches théoriques développées par les différentes écoles de pensée.
La fragmentation des approches scientifiques
Chaque discipline (psychologie, neurosciences, philosophie) aborde la conscience à travers son propre prisme, générant des définitions souvent incompatibles. Les cognitivistes se concentrent sur les processus mentaux, les phénoménologues sur l’expérience subjective, les neuroscientifiques sur les réseaux neuronaux. Cette diversité, bien que riche, témoigne d’un manque de consensus, comme en attestent les innombrables ouvrages universitaires sur le sujet.
Dans les sciences dures, la perspective matérialiste domine, illustrée par la célèbre formule de Francis Crick : « Vous n’êtes rien d’autre qu’un paquet de neurones. » Mais cette vision réductionniste est loin de faire l’unanimité. De nombreux chercheurs, y compris en neurosciences, reconnaissent que l’expérience humaine dépasse largement ce que les neurones peuvent expliquer.
La multiplicité des perspectives contemporaines
La conscience se dévoile à travers plusieurs facettes.
- Conscience phénoménale : le « ressenti de l’intérieur », ce que Thomas Nagel nomme « ce que cela fait d’être un organisme vivant », comme la sensation d’un coucher de soleil ou d’une émotion intense.
- Conscience cognitive : les fonctions mentales supérieures, comme l’attention, la mémoire ou l’introspection, mesurables mais silencieuses sur l’expérience subjective.
- Conscience émergente : une propriété qui surgit de la complexité des interactions systémiques, selon des chercheurs comme Antonio Damasio ou Giulio Tononi.
- Conscience fondamentale : un principe premier, un « champ » sous-jacent à la réalité, défendu par des philosophes comme David Chalmers ou des traditions non duelles.
Ces approches, bien que divergentes, convergent vers une idée : la conscience est plus qu’un simple mécanisme. Elle est une expérience, un mystère vivant.
L’apport de la subjectivité
La dimension subjective occupe une place centrale dans cette réflexion. On pourrait de manière réductrice, dire que la conscience est ce qui nous rend différents d’un automate, ce qui nous permet de savoir ce que nous faisons et de reconnaitre nos réactions. Un aspect de la conscience proposée par Hegel dans sa Phénoménologie que toute conscience est conscience de soi. Ey (1967) expose qu’il serait impossible de se référer à la conscience (qu’elle soit la sienne ou celle des autres) sans se référer à un sentiment , une expérience , une expérience irréfutable du sujet qui le vit. De ce point de vue la conscience humaine se réfère toujours à un processus subjectivement vécu, intime et insaisissable de l’extérieur du sujet qui l’expérimente comme « soi ».
Le Robert définit la conscience en ces termes : « Connaissance, intuitive ou réflexive immédiate, que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur. Représentation mentale claire de l’existence, de la réalité de telle ou telle chose ». Les définitions et les recherches les plus modernes de la conscience proposent que le phénomène de la conscience humaine soit pensé en termes de subjectivité, d’expérience, d’attention… La notion d’un « je » faisant expérience de quelque chose.
Dans la perspective de désormais vouloir définir les états modifiés de conscience, « je » est peut-être celui qui va en faire expérience de manière non ordinaire…
Définition d'un état modifié de conscience
Il n’y a pas de définition générale d’un état altéré de la conscience, puisque toute tentative de définition devrait d’abord s’appuyer sur une définition d’un état normal de conscience. Par ailleurs, nous venons de voir que la conscience implique « je » qui fait expérience d’instant en instant de ce qu’il perçoit, de ce qu’il vit, les sciences vont alors se heurter à vouloir mesurer la suggestivité. Enfin certaines transes semblent spontanée qui deviennent à leur tour impossible à étudiées en laboratoire.
Aussi, malgré de nombreux rapports cliniques et de recherche sur la rêverie, les états de sommeil et de rêve, l’hypnose, la privation sensorielle, les états hystériques de dissociation et de dépersonnalisation, les aberrations mentales induites pharmacologiquement, etc., peu de tentatives avaient été faites pour organiser ces informations dispersées en une théorie cohérente.
Après avoir travaillé avec des peuples primitifs, sur les états vécus en sorcellerie, mais en s’intéressant également à l’hypnose, aux drogues et à la schizophrénie, Arnold Ludwig observe un certain nombre de points communs et propose de pouvoir regrouper ce qui semble être la zone d’intersection entre toutes ces phénoménologies.
1966, les états altérés de conscience
En 1966, il propose le terme d’état altéré de conscience (altered state of consciousness) qui sera traduit en français par état modifié de conscience.
Son intention était d’intégrer et de discuter des connaissances du moment concernant divers états modifiés de conscience afin de déterminer :
- Quelles conditions favorisent leur apparition ?
- Quels sont les éléments qui influencent leur expression extérieure ?
- Quels liens ou structures partagées peut-on observer entre eux ?
- Quelles fonctions ces états remplissent-ils pour l’être humain ? Sont-ils bénéfiques, nuisibles, ou simplement adaptatifs ?
Il propose la définition suivante :
’ »Un état altéré est tout état mental, induit par diverses procédures ou agents physiologiques, psychologiques ou pharmacologiques, qui peut être reconnu subjectivement par l’individu lui-même (ou par un observateur objectif de l’individu) comme représentant une déviation suffisante de l’expérience subjective du fonctionnement psychologique comparativement à certaines normes générales pour cet individu en état de conscience alerte et éveillée. »
Selon Ludwig, ce qui caractérise un état modifié de conscience, c’est une déviation notable dans l’expérience subjective. Celle-ci se manifeste généralement par trois grands types de changements :
- Une attention inhabituelle portée à son monde intérieur, que ce soit aux sensations corporelles (comme la respiration, la chaleur, la posture) ou aux pensées et au dialogue intérieur.
- Une modification marquée du fonctionnement de la pensée. Les idées peuvent devenir floues, accélérées, fragmentées ou au contraire d’une clarté inhabituelle.
- Une altération de la perception de la réalité. Les sons, les formes, les couleurs ou même le sens du temps et de l’espace peuvent paraître étranges, déformés ou intensifiés.
Définition contemporaine des EMC
Une définition de travail contemporaine, utilisée en recherche empirique et neuroscientifique, s’appuie notamment sur les travaux de Schmidt.
Elle part du constat que nous faisons tous l’expérience de fluctuations naturelles dans notre état de conscience dit « normal », au fil d’une journée. Ces variations sont considérées comme habituelles.
Un état modifié de conscience (EMC) est donc défini comme une déviation notable par rapport à cet état de base, à condition qu’elle soit transitoire (de quelques minutes à quelques heures), ce qui le distingue d’une pathologie chronique.
Ce type d’état ne se résume pas à une simple variation d’intensité d’une fonction cognitive (par exemple, être juste « très éveillé » ou « très concentré »). Il s’agit plutôt d’un phénomène multidimensionnel, qui modifie plusieurs aspects de l’expérience consciente en même temps.
L’intensité relative des multiples aspects de la conscience constitue un «modèle phénoménologique» (une configuration spécifique de sensations, perceptions, attention, pensée, temps, émotions, etc.) caractérisant un état particulier ou état de conscience modifié.
Les inducteurs de transe
Qu’est-ce qui permet de modifier l’état de conscience. Les inducteurs, sont les objets, les méthodes, les techniques qui permettent de créer volontairement une modification de la suggestibilité, une altération de la conscience ordinaire, une modification d’état de conscience.
Dès 1966, Ludwig relie les moyens de production aux pratiques (drogue, rituel, hypnose, jeûne,…) et propose 5 moyens de production d’état modifiés de conscience retrouvés dans toutes ces pratiques :
- Réduction des stimulations venant de l’extérieure et de l’activité motrice : privation sensorielle, réduction des paternes de données sensorielle (passer d’un endroit très bruyant à un endroit extrêmement calme), exposition constante et répétitive et monotone de stimulation (écouter le tic tac d’une horloge, compter ses respirations, répéter un mantra…), immobilité prolongée, ennui profond, les états hypnagogiques ou hynopompiques…
- Augmentation des stimulations extéroceptives, de l’activité motrice, ou des émotions : Excitation mentale lié à une surcharge sensorielle (Boite de nuit, certains manèges, l’euphorie générée lors de certains événements sportifs… ), lors des rituels tribaux, des transes chamaniques, des rites de passages, des transe de conversion ou des transes extatique, pratique sexuelles prolongées…
- Augmentation de l’état alerte, et de l’activité mentale : Hypervigilance sélective ou focalisée (fixer une lumière par ex.) qui crée une hypo-vigilance périphérique. Ces états sont trouvé lors de la pratique de prière, de lors de l’absorption mentale (lecture, écriture, film, activité passionnante…)…
- Baisse de l’état alerte ou relâchement des facultés critiques : La pensée est orientés vers un but minimal, les états mystiques, les états de transcendance lors de pratique comme la méditation passive, la rêverie éveillée, les transes hypnotiques, les états de relaxation, de contemplation…
- Présence de facteurs somato-psychologiques : altération bio-chimique et neurophysiologique comme lors d’un jeûne, d’hyperventilation, ou de prise de drogue.
En 2005, Dieter Vaitl, et ses collaborateurs classent selon leurs origines ou leurs méthodse d’induction les domaines associés aux altération de conscience.
- EMC Survenant spontanément : États de somnolence, Rêverie, etats hypnagogiques, dormir et rêver, expériences de mort imminente
- EMC Physiquement et physiologiquement induit : Conditions environnementales extrêmes (pression, température), la famine et l’alimentation, l’Activité sexuelle et orgasme, manœuvres respiratoires
- EMC Induit psychologiquement : Privation sensorielle, homogénéisation et surcharge, transe induite par le rythme (tambour et danse), relaxation, méditation, hypnose, biofeedback
- EMC induit par la maladie : Troubles psychotiques, coma et état végétatif, épilepsie
- EMC Induit pharmacologiquement : Drogues, médicaments…
En 2019, Cyril Champagne et le centre de recherche de l’ARCHE recense les inducteurs proposés par Ludwig, par Vaitl et propose d’ajouter les inducteurs suivants :
- Sport intensif, yoga, art martiaux dans les EMC induits physiologiquement
- Hypnotisme, confusion, priming d’EMC, dans une nouvelle classification : « induction produit par un tiers ». C’est évidemment le champs de recherche propre à l’hypnose.
- Auto-hypnose, mobilisation de l’attention,imagination active, rituels, techniques dialogiques dans les EMC induits psychologiquement.
Au regard de ces différentes classification, nous pouvons nous demandé si l’hypnose ne consiste pas alors à utiliser certains de ces inducteurs (lorsqu’ils rentrent de le cadre de l’éthique de l’accompagnement) pour les diriger vers des états désirés et possiblement utiles ou adapté lors des séance d’hypnose.
Par ailleurs, il devient plus clair que des propositions qui semblent bien loin de l’hypnose créent des phénomènes de transes spontanées tel que l’internal family system ou le voice dialog pour ne citer que ceux ci, appuyant cette réflexion sur les concepts de priming et de processus imaginatifs dissociatifs. L’EMDR n’est pas en reste en créant un hyperfocus attentionnel sur l’objet de fixation à l’origine des stimulations bilatérales alternées.
Modification des états de conscience dans l'hypnose
Dans l’hypnose, nous retrouvons tous les mécanismes des états modifiés de conscience (le plus souvent sous le terme de transes), mais de manière stratégique et collaborative. Les neurosciences montrent que l’induction hypnotique partage des similitudes avec la méditation : accent sur l’attention focalisée, concentration, abandon des pensées automatiques.
Cependant, l’hypnose se distingue par son cadre thérapeutique intentionnel et sa dimension relationnelle entre praticien et patient.
Spécificité de l’approche hypnotique : l’ensemble des inducteurs (relaxation, fixation, suggestions, métaphores) sont utilisés stratégiquement selon les états que nous souhaitons créer en collaboration avec la personne accompagnée, afin de travailler sur des problématiques spécifiques. Il n’existe pas UN état d’hypnose mais DES états hypnotiques que chacun va vivre de façon subjective.
Cette diversité se retrouve dans les différentes approches. Ll’hypnose ericksonienne privilégie les suggestions indirectes et métaphores, l’hypnose conversationnelle intègre les EMC dans un dialogue naturel, tandis que l’hypnose sans transe obtient des changements sans induire d’état modifié formel (bien qu’elle puisse paradoxalement créer des transes spontanément).
L’utilisation stratégique des inducteurs, couplée à un discours pré-hypnotique, constitue le socle des inductions. Les objectifs peuvent être multiples : rétrécir le champ de conscience ou de l’attention, modifier les perceptions, créer des distorsions temporelles, réduire l’anxiété, mobiliser la créativité, détendre le corps, ou encore modifier la perception de l’image corporelle.
Dimensions altérables en hypnose
Plusieurs modèles montrent comment certaines dimensions de l’expérience peuvent être modifiées :
- La sensation d’être plus ou moins différencié du monde
- La sensation d’être dans une expérience plus ou moins spirituelle
- La sensation d’être plus ou moins conscient des phénomènes
- La sensation d’être plus ou moins dans son corps
- La sensation d’un contrôle cognitif altéré
- La sensation de percevoir des formes ou des visions
Phénomènes hypnotiques documentés
Cette diversité se traduit concrètement par différents phénomènes hypnotiques scientifiquement documentés.
Phénomène hypnotique | Description | Utilisation clinique (preuves ou pratiques soutenues) | Références clés |
---|---|---|---|
Dissociation | Séparation de la conscience (ex. observer une partie de soi, détacher un symptôme) | Douleur chronique, stress post-traumatique (PTSD), troubles dissociatifs, traumatismes | Oakley & Halligan (2013), Spiegel et al. (2011), APA Division 30 |
Analgésie / anesthésie hypnotique | Suppression ou modification de la sensation de douleur | Chirurgie, soins dentaires, douleurs chroniques, fibromyalgie | Jensen et al. (2014), Montgomery et al. (2000), NIH Pain Consortium |
Amnésie hypnotique | Oubli temporaire induit, volontaire ou non | Travail sur trauma, phobies, inhibitions, certains troubles anxieux (retrait d’informations pénibles) | Brown et al. (1997), Lynn et al. (2020) |
Hypermnésie / régression | Rappel accru de souvenirs anciens (avec prudence clinique) | Thérapie des schémas, travail sur l’enfant intérieur, certains traumas | Nash & Barnier (2008) — avec précautions éthiques |
Distorsion du temps | Sensation de temps accéléré ou ralenti | Gestion de la douleur, anxiété, performance sportive, accouchement | Bowers (1979), Elkins et al. (2006) |
Catalepsie (motrice ou sensorielle) | Suspension du mouvement, rigidité volontaire | Utilisé comme phénomène de validation, renforcement du sentiment de maîtrise, travail symbolique | Heap & Aravind (2002) |
Hallucinations (positives / négatives) | Percevoir ou ne pas percevoir des stimuli réels ou imaginés | Gestion de douleur (hallucination de froid par ex.), troubles psychosomatiques, phobies | Kihlstrom (1985), Raz et al. (2005) |
Suggestions post-hypnotiques | Comportement déclenché après la transe, souvent avec un signal | Changement d’habitudes, addictions, anxiété, troubles alimentaires | Kirsch et al. (1995), Lynn et al. (2020) |
Cette richesse phénoménologique permet d’adapter l’accompagnement à chaque personne, en choisissant les inducteurs et phénomènes les plus appropriés selon sa personnalité, ses besoins et ses capacités, toujours dans un cadre éthique et sécurisé.
Etats modifiés de conscience et les limites : stabilité psychologique et cadre
L’approche phénoménologique rigoureuse nous invite à examiner les EMC indépendamment des croyances associées. Peu importe ce qu’on pense des pratiques chamaniques, mystiques ou psychédéliques : ces techniques créent objectivement des EMC mesurables. Cependant, la recherche récente met en évidence l’importance de certaines considérations.
La question du moi préalable
Les techniques visant à « transcender l’ego » ou à dissoudre les frontières du soi peuvent présenter des défis particuliers pour certaines personnes. Cette observation n’est pas nouvelle, les traditions elles-mêmes sélectionnaient soigneusement leurs candidats et préparaient longuement les initiés. Les recherches contemporaines de Willoughby Britton (Brown University) documentent des effets adverses chez des pratiquants de méditation intensive, particulièrement ceux présentant des structures de personnalité fragiles, des antécédents traumatiques non intégrés, des troubles dissociatifs préexistants ou une tendance aux expériences psychotiques.
Cette réalité pose une question fondamentale : peut-on déconstruire un moi qui n’est pas encore solidement construit ? Les techniques de dissolution de l’ego supposent paradoxalement une certaine stabilité psychique préalable. Vouloir « lâcher prise » quand on n’a jamais vraiment « pris » peut s’avérer déstabilisant.
L’importance du cadre
Ce qui différencie les transes thérapeutiques des expériences problématiques ne réside pas dans l’état lui-même, mais dans les conditions qui l’entourent. Le contexte importe avec un cadre rituel structuré, une supervision experte, une progression graduelle plutôt qu’une plongée brutale. L’accompagnement s’avère crucial par la présence de guides formés, l’intégration post-expérience, le débriefing. L’intention donne du sens par des objectifs clairs et une signification accordée à l’expérience. La préparation sécurise par une évaluation préalable des contre-indications, un consentement éclairé, une information sur les risques potentiels
Ce qui différencie les EMC bénéfiques des expériences problématiques ne réside pas dans l’état lui-même, mais dans les conditions qui l’entourent. Une même dissolution temporaire du moi peut être vécue comme illumination mystique ou comme terreur psychotique selon le contexte. La persistance compte : une expérience qui dure quelques heures peut être transformatrice, mais sa chronicité devient pathologique. L’intégration fait la différence entre sens et confusion, c’est à dire que donner une signification à ce qui s’est passé peut être tout à fait essentiel.
Etat actuel de la recherche sur les états altérés de conscience
Vers une cartographie cérébrale des EMC
Les neurosciences contemporaines commencent à lever le voile sur les mécanismes cérébraux des EMC. Malgré la diversité des inducteurs (qu’il s’agisse de méditation tibétaine, d’hypnose ericksonienne, de substances psychoactives ou de transes chamaniques) des signatures cérébrales communes émergent avec une constance troublante.
Le réseau du mode par défaut (DMN) constitue la découverte majeure. Cette constellation de régions cérébrales (cortex préfrontal médian, cortex cingulaire postérieur, précunéus) normalement active quand nous ne faisons « rien », se trouve systématiquement modifiée dans tous les EMC étudiés. Cette découverte est capitale car le DMN sous-tend notre sentiment habituel du « moi », notre dialogue interne constant, notre errance mentale quotidienne. Sa réduction partielle expliquerait cette sensation universelle d’altération de qui nous sommes rapportée dans les EMC.
Les enregistrements EEG révèlent des patterns également convergents. L’augmentation caractéristique des ondes thêta (4-8 Hz), ces oscillations lentes associées aux états de relaxation profonde et d’attention focalisée, constitue pratiquement une signature des EMC. Les ondes gamma (30-100 Hz), marqueurs de l’attention intense et de la conscience unifiée, montrent des pics spectaculaires chez les méditants experts, suggérant des états de conscience « hypervigilants » plutôt que diminués.
La connectivité cérébrale se réorganise différement. Les recherches de Carhart-Harris révèlent une « désintégration » temporaire des réseaux habituels, permettant des connexions nouvelles entre régions normalement peu communicantes. Cette « entropie neuronale » accrue pourrait expliquer la créativité, les insights soudains et les expériences synesthésiques fréquemment rapportés.
Des mécanismes adaptatifs ancestraux ?
Ces découvertes soulèvent une question évolutive : pourquoi le cerveau humain possède-t-il cette capacité naturelle aux EMC ? Certains chercheurs proposent que ces états auraient conféré des avantages adaptatifs : résolution créative de problèmes, cohésion sociale par les rituels collectifs, gestion du stress par la dissociation temporaire, ou encore accès à des formes de connaissance intuitive complémentaires du raisonnement analytique.
Certains chercheurs proposent même que ces états auraient une fonction ‘déshypnotisante’, permettant de sortir temporairement des conditionnements et automatismes sociaux pour retrouver des modes de perception plus authentiques.
L’universalité transculturelle des EMC plaide pour des bases biologiques profondes. Tous les cerveaux humains semblent « câblés » pour ces expériences, indépendamment des croyances culturelles. Cette capacité partagerait des mécanismes avec des fonctions vitales comme le sommeil REM, suggérant qu’elle participe de l’équilibre neuropsychologique normal.
Technologies émergentes et nouvelles perspectives
Les nouvelles technologies ouvrent des perspectives considérables. L’imagerie haute résolution (IRMf 7-Tesla, EEG haute densité) permet maintenant d’observer les EMC en temps réel avec une précision inédite. La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) commence à permettre d’induire artificiellement certains phénomènes caractéristiques des EMC.
L’intelligence artificielle révolutionne l’analyse des données. Les algorithmes de machine learning identifient des patterns subtils dans l’activité cérébrale, permettant parfois de prédire l’entrée en EMC ou d’en caractériser l’intensité de manière objective. Ces avancées pourraient nous permettre de mieux cerner ces phénomènes complexes et peut-être de relever le défi des variabilités individuelles qui reste l’une des énigmes majeures du domaine.
Questions fréquentes à propos de la transe
Les états modifiés de conscience font à la fois partie du paysage grand public et dans le même temps, sont très mal compris. Voici les questions qui me sont le plus régulièrement posées.
Qu'est-ce qu'un état modifié de conscience exactement ?
Un EMC est une déviation notable par rapport à votre état d’éveil habituel, caractérisée par des changements dans l’attention, la perception, la pensée ou le sens du temps. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas un état « anormal » mais une capacité naturelle du cerveau humain, documentée dans toutes les cultures depuis des millénaires.
Les états modifiés de conscience sont-ils dansgereux ?
Les EMC ne sont pas dangereux en soi, mais certaines conditions méritent attention. Les recherches de Willoughby Britton montrent que les personnes avec des structures de personnalité fragiles, des antécédents traumatiques non intégrés ou des troubles dissociatifs peuvent éprouver des difficultés. L’important est le cadre : accompagnement approprié, progression graduelle, évaluation préalable.
Les états modifiés de consciences sont ils prouvés scientifiquement ?
Oui. Les neurosciences montrent des modifications mesurables du cerveau : réduction du réseau du mode par défaut (DMN), augmentation des ondes thêta, réorganisation de la connectivité cérébrale. Ces signatures sont constantes qu’il s’agisse de méditation, d’hypnose ou de transes rituelles.
Tout le monde peut-il vivre des états modifiés de conscience ?
Oui, vous en vivez déjà et tous les cerveaux humains semblent « câblés » pour ces expériences. Cependant, la facilité d’accès varie selon les individus, leur histoire personnelle, leur état psychologique et les techniques utilisées. La variabilité individuelle reste l’une des énigmes majeures de la recherche.
Hypnose et méditation partagent-elles les mêmes états de conscience modifiés ?
Elles partagent des mécanismes neurobiologiques communs (modification du DMN, ondes thêta) mais diffèrent par leurs objectifs et leur structure. L’hypnose est orientée vers un changement spécifique dans un cadre thérapeutique, tandis que la méditation vise généralement la présence et l’apaisement mental.
Les substances psychédéliques et les pratiques naturelles sont-elles équivalentes ?
Elles produisent des EMC avec des signatures cérébrales similaires, mais les voies d’accès et l’expérience diffèrent. Les pratiques naturelles (méditation, hypnose) permettent un contrôle graduel et développent des capacités durables, tandis que les substances créent des effets plus intenses mais temporaires.
Etudes scientifiques sur les états modifiés de conscience
Études fondatrices
Première définition des états altérés de conscience Arnold Ludwig propose pour la première fois un cadre unifié pour comprendre les phénomènes de transe, hallucinations et expériences mystiques, créant le concept d’état altéré de conscience qui révolutionne l’approche scientifique de ces expériences. Ludwig, A. – 1966 – « Altered states of consciousness » (voir)
Classification contemporaine des EMC selon leurs origines Cette revue systématique propose une taxonomie moderne des états modifiés de conscience basée sur leurs méthodes d’induction, distinguant les EMC spontanés, physiques, psychologiques, pathologiques et pharmacologiques. Vaitl, D. et al. – 2005 – « Psychobiology of altered states of consciousness » (voir)
Échelle d’évaluation des états altérés : validation psychométrique Développement et validation de l’échelle OAV permettant de quantifier scientifiquement les dimensions subjectives des EMC, offrant un outil standardisé pour la recherche empirique sur ces expériences. Studerus, E. et al. – 2010 – « Psychometric evaluation of the altered states of consciousness rating scale (OAV) » (voir)
Recherches neurobiologiques contemporaines
Cartographie cérébrale de la transe chamanique mongole Première analyse EEG quantitative d’une transe chamanique authentique révélant une diminution de la dominance hémisphérique gauche, confirmant les bases neurobiologiques des EMC auto-induits et leur potentiel thérapeutique. Flor-Henry, P. et al. – 2008 – « Brain changes during a shamanic trance: altered modes of consciousness » (voir)
Neuroplasticité et méditation de compassion Étude pionnière combinant EEG et IRM avec un méditant expert montrant l’augmentation des ondes gamma dans le cortex préfrontal, établissant les corrélats neurobiologiques de la compassion et de l’attention focalisée. Davidson, R. et al. – 2003 – « Alterations in brain and immune function produced by mindfulness meditation » (voir)
Synchronisation cérébrale en méditation de compassion Recherche révélant que la méditation de compassion augmente l’activité thêta et la synchronisation inter-hémisphérique, corrélées aux états de relaxation profonde et d’attention soutenue chez les méditants experts. Lutz, A. et al. – 2004 – « Long-term meditators self-induce high-amplitude gamma synchrony during mental practice » (voir)
Connectivité cérébrale en transe cognitive auto-induite Enregistrements EEG de haute précision révélant des modifications de connectivité cérébrale comparables à l’hypnose et la méditation, validant scientifiquement la transe cognitive comme EMC mesurable. Sombrun, C. et al. – 2020 – « Cognitive trance auto-induite : aspects neurophysiologiques » (voir)
Mécanismes cérébraux transversaux
Dissolution du moi et réduction du réseau du mode par défaut Recherche démontrant que les psychédéliques réduisent l’activité du DMN de manière similaire à la transe et la méditation, validant les bases neurobiologiques de la dissolution du « moi » dans les EMC. Carhart-Harris, R. et al. – 2016 – « Neural correlates of the LSD experience revealed by multimodal neuroimaging » (voir)
Les hallucinations hypnotiques modifient le traitement visuel Étude IRMf révélant que les suggestions hypnotiques d’hallucinations visuelles altèrent l’activité du cortex visuel et préfrontal, confirmant objectivement les modifications perceptives induites par l’hypnose. Raz, A. et al. – 2005 – « Hypnotic suggestion reduces conflict in the human brain » (voir)
Dissociation hypnotique et contrôle cognitif Recherche montrant que l’hypnose modifie le contrôle cognitif via le cortex préfrontal, expliquant les mécanismes de la dissociation thérapeutique utilisée dans le traitement du stress post-traumatique. Oakley, D. A., & Halligan, P. W. – 2013 – « Hypnotic suggestion: opportunities for cognitive neuroscience » (voir)
Base de données et méthodologie
Base de données des états altérés : données psychométriques Compilation systématique de données psychométriques sur les EMC permettant l’analyse comparative des différents inducteurs et offrant une ressource standardisée pour la recherche empirique. Schmidt, T. T. & Berkemeyer, H. – 2018 – « The Altered States Database: Psychometric Data of Altered States of Consciousness » (voir)
Considérations de sécurité
Effets adverses de la méditation intensive Documentation systématique des risques associés aux pratiques contemplatives intensives, particulièrement chez les personnes vulnérables, soulignant l’importance cruciale d’un accompagnement approprié et d’une évaluation préalable. Britton, W. et al. – 2021 – « Defining and measuring meditation-related adverse effects in mindfulness-based programs » (voir)
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