Les phobie déportées ou de déplacement
Quand l’objet phobique semble sans rapport avec la phobie elle même.
Les phobies déportées, aussi appelées phobies de déplacement, sont un phénomène où l’angoisse liée à un trauma originel se cristallise sur un objet ou une situation apparemment sans lien. Ce mécanisme de défense inconscient permet au psychisme de détourner l’attention du véritable traumatisme, trop douloureux à affronter directement.
Mon approche intègre l’IFS, l’hypnose et l’EMDR qui se combinent pour naviguer dans la complexité émotionnelle des phobies déportées, offrant un chemin de mieux être respectueux et profond.
José Colleatte
José Colleatte
Ma vision de l’hypnose
Mon code de déontologie
Séance individuelle
– 1h15 –
Hypnose – phobie
Vous êtes phobique, vous habitez Bordeaux ou sa région, je vous accueille au cabinet médical du 118 au Bouscat.
Déplacement de peur ou phobie déportée
Phobies déportées, une tentatives créatives de l’organisme pour préserver son intégrité
SOMMAIRE
Qu’est-ce qu’une phobie déportée ?
Une phobie déportée est un mécanisme de défense psychologique où la peur intense et irrationnelle se fixe sur un objet ou une situation qui n’a pas de lien direct apparent avec l’expérience traumatique d’origine. Ce phénomène se produit lorsque le psychisme, incapable de gérer directement l’angoisse liée au trauma initial, la projette sur un élément moins menaçant et plus facile à éviter ou à contrôler.
La caractéristique principale d’une phobie déportée est le décalage significatif entre la source réelle de l’anxiété et l’objet de la peur manifeste. Ce déplacement permet au sujet de maintenir un semblant de contrôle sur son environnement tout en évitant de confronter directement le souvenir traumatique.
Le processus de formation d’une phobie déportée implique souvent une association inconsciente basée sur des similitudes subtiles de sensations, d’émotions ou de contexte entre l’expérience traumatique et l’objet phobique. Cette association peut être si ténue qu’elle échappe à toute logique apparente, rendant le lien difficile à identifier sans un travail thérapeutique approfondi.
Les phobies déportées peuvent être particulièrement résistantes aux approches thérapeutiques classiques car le traitement de l’objet phobique seul ne résout pas le conflit psychique sous-jacent. Une approche thérapeutique efficace nécessite de remonter à la source du trauma et de retraiter l’expérience originelle, tout en travaillant sur les associations qui ont conduit au déplacement de la peur.
L’accompagnement des phobies déportées
Dans l’accompagnement des phobies déportées, l’émotion devient notre boussole, un fil d’Ariane nous guidant à travers le labyrinthe de l’inconscient vers la source originelle du trauma. L’intensité émotionnelle ressentie face à l’objet phobique, bien qu’apparemment irrationnelle, est en réalité un pont temporel reliant le présent au passé traumatique.
En focalisant notre attention sur l’émotion vive qui émerge ici et maintenant, nous activons un réseau neuronal associé à l’expérience traumatique initiale. Cette activation permet d’accéder à des mémoires implicites, souvent stockées sous forme sensorielle et émotionnelle plutôt que narrative.
Cette approche considère l’émotion non pas comme un obstacle à surmonter, mais comme un allié précieux dans le processus thérapeutique. En suivant le sillage de l’émotion, la personne remontent progressivement le cours du temps psychique, dévoilant les couches successives d’expériences qui ont contribué à la formation de la phobie.
Le travail thérapeutique consiste alors à créer un espace sécurisant où l’émotion peut se déployer pleinement, permettant au patient de revivre et de retraiter l’expérience traumatique dans un contexte nouveau. Cette reconsolidation mnésique offre l’opportunité de restructurer les schémas cognitifs et émotionnels dysfonctionnels, ouvrant la voie à une résolution durable de la phobie déportée.
Un voyage vers l’imprévu
Le concept de Coex (système d’expérience condensée) proposé par Stanislav Grof et l’idée d’empreintes somatiques de Antonio Damasio convergent pour offrir une perspective fascinante sur la nature composite des émotions, particulièrement pertinente dans le contexte des phobies déportées.
Ces théories suggèrent que l’émotion que nous percevons comme unitaire est en réalité un agrégat complexe d’expériences émotionnelles accumulées au fil du temps. Ainsi, la peur intense ressentie face à l’objet phobique peut être constituée de fragments émotionnels issus de différentes périodes de la vie, voire de l’expérience pré-natale.
En suivant le fil de l’émotion dans le travail thérapeutique, nous nous engageons dans un voyage imprévisible à travers la psyché. L’émotion initiale peut nous conduire à des souvenirs inattendus, parfois sans lien apparent avec la phobie actuelle. Ce processus révèle la nature non-linéaire de la mémoire émotionnelle et la complexité de son encodage dans le corps et l’esprit.
La phobie peut ainsi trouver ses racines dans multiple événements sources, chacun contribuant à renforcer et à façonner la réaction phobique. Par exemple, une phobie des espaces confinés pourrait puiser dans une expérience d’enfermement accidentel durant l’enfance, une sensation d’étouffement lors d’un accouchement difficile, et une période d’isolement social à l’adolescence.
Cette stratification émotionnelle explique pourquoi certaines phobies sont particulièrement résistantes au traitement. Chaque couche émotionnelle peut nécessiter un retraitement spécifique, et la résolution d’un aspect de la phobie peut révéler des strates plus profondes précédemment masquées.
Voie de passage et résolution des émotions phobique
L’interaction entre l’IFS (Internal Family Systems), l’hypnose et l’EMDR offre une synergie puissante dans le traitement des phobies déportées, en tenant compte de la complexité des couches émotionnelles et de leurs mécanismes de protection.
Le modèle IFS reconnaît que chaque strate émotionnelle est gardée par des parties protectrices, des sous-personnalités qui ont pour mission de préserver l’intégrité psychique. Ces gardiens, en maintenant le focus attentionnel éloigné des expériences douloureuses, créent une barrière défensive autour des émotions traumatiques.
L’hypnose, avec sa capacité à moduler l’attention et à accéder aux ressources inconscientes, devient un outil précieux pour dialoguer avec ces parties protectrices. Elle permet de créer un état de conscience modifié où les défenses peuvent être temporairement assouplies, ouvrant un accès respectueux aux émotions sous-jacentes.
Dans ce processus, l’EMDR intervient comme un catalyseur de retraitement. Une fois qu’une couche émotionnelle est accessible grâce au travail combiné de l’IFS et de l’hypnose, la stimulation bilatérale de l’EMDR facilite la reconnexion et l’intégration des mémoires traumatiques associées à cette émotion spécifique.
Cette approche intégrative permet de naviguer avec fluidité entre les différentes strates émotionnelles. À mesure que chaque couche est traitée, les parties protectrices peuvent être rassurées et réalignées, libérant progressivement l’accès à des niveaux plus profonds de l’expérience émotionnelle.
Le thérapeute agit comme un guide bienveillant, utilisant l’IFS pour identifier et communiquer avec les parties, l’hypnose pour faciliter un état réceptif, et l’EMDR pour retraiter les mémoires traumatiques à mesure qu’elles émergent. Ce processus cyclique de découverte, dialogue et retraitement permet une résolution en profondeur de la phobie déportée.
Cette approche reconnaît la sagesse inhérente du système psychique. Plutôt que de forcer l’accès aux émotions, elle honore le rôle des protecteurs et travaille en collaboration avec eux. Ainsi, le démantèlement de la phobie se fait de manière organique et respectueuse, en accord avec le rythme interne du patient.
En intégrant ces modalités thérapeutiques, nous créons un environnement optimal pour la guérison, où chaque couche émotionnelle peut être explorée, comprise et retraitée en toute sécurité. Cette approche holistique ne se contente pas de traiter les symptômes phobiques, mais vise à reconfigurer en profondeur la structure émotionnelle sous-jacente, ouvrant la voie à une transformation durable et une résilience accrue.
Quelques exemples de phobie de déplacement rencontrées en séance
Une phobie des insectes, vraiment ?
Une femme vient me voir avec une phobie des insectes. Après avoir vérifié qu’aucun événement spécifique n’avait eu lieu avec des insectes, nous commençons à remonter petit à petit le fil d’une émotion. Comment savons nous que c’est en lien ? En observant tout simplement que l’objet phobique ne provoque plus d’activation chez la personne après avoir résolu l’émotion en lien avec le trauma suivant. Voici l’histoire de la petite fille à l’origine de la phobie :
Charlotte, âgée d’à peine cinq ans, est tranquillement chez elle, sa mère est enceinte et regarde avec elle des dessins animés à la télévision un mercredi plutôt tranquille et habituel. Puis, soudainement, tout va basculé pour charlotte qui va se trouver soudainement plongée dans un tourbillon d’émotions intenses. En effet maman commence à avoir des comportements surprenants, elle vient de perdre les eaux, appelle son mari dans un sentiment mêlé d’excitation et d’inquiétude. Pour Charlotte, l’agitation devient inhabituelle dans la maison la met en alerte.
Son père, le visage crispé par l’inquiétude, alerte les pompiers et l’entraîne vers sa chambre. “Reste ici, ma chérie”, dit-il d’une voix tremblante avant de fermer la porte. La petite se retrouve seule, isolée des événements qui se déroulent de l’autre côté. Les sons qui traversent la porte sont terrifiants. Les cris de douleur de sa mère résonnent, entrecoupés par des voix fortes et autoritaires qu’elle ne reconnaît pas. Le son des sirène des camions, le bruit des pas précipités, le claquement des portes, tout contribue à amplifier son angoisse. La petite fille, recroquevillée contre la porte, sent son cœur battre à tout rompre. Ses pensées tourbillonnent : “Que se passe-t-il ? Maman a-t-elle mal ? Va-t-elle mourir ?” L’impuissance et la peur l’envahissent, créant une tempête émotionnelle qu’elle ne peut ni comprendre ni contrôler. Les minutes s’étirent, interminables. Chaque nouveau cri la fait sursauter, chaque bruit inconnu renforce sa terreur. Elle est prise au piège dans un océan de peur, sans repère, sans réconfort.
Soudain, la porte s’ouvre. Son père apparaît, le visage rayonnant de joie. “Viens voir ta petite sœur !”. Mais pour Charlotte, c’est un choc brutal. Le contraste entre sa terreur viscérale et la joie de son père est vertigineux. Elle ne comprend pas comment ce qui lui semblait être un désastre imminent peut se transformer en un moment de bonheur. Son petit corps est encore secoué par l’adrénaline, son besoin profond de réconfort et l’esprit toujours embrumé par la peur, la joie de son père lui semble presque une trahison face à l’horreur qu’elle vient de vivre. Ce moment crée une fissure émotionnelle profonde, un trauma qui sera à l’origine de la phobie des insectes…
Une phobie de la voiture, vraiment ?
Marie a grandi dans une famille où la réussite scolaire était la priorité absolue. Ses parents, particulièrement son père, exigeaient d’elle une perfection constante. Chaque note, chaque bulletin était scruté, commenté, jugé. Les attentes étaient écrasantes, laissant peu de place à l’erreur ou à la spontanéité.
Cette pression incessante a forgé chez Marie un besoin viscéral de contrôle. Contrôler ses résultats, son comportement, ses émotions – c’était sa stratégie de survie dans cet environnement hyper-exigeant. Ce besoin de maîtrise s’est progressivement étendu à tous les aspects de sa vie.
Paradoxalement, c’est dans la voiture que cette quête de contrôle a trouvé son point de cristallisation. La voiture, symbole de liberté pour beaucoup, est devenue pour Marie une source d’angoisse intense.
Lorsqu’elle est passagère ou lorsqu’elle conduit dans des conditions météo moins favorables (pluie, vent, nuit…), Marie se sent complètement impuissante. Elle ne peut ni contrôler la vitesse, ni la trajectoire, ni anticiper les actions des autres conducteurs. Cette perte de contrôle réactive profondément les sentiments d’insécurité et d’inadéquation de son enfance.
Chaque trajet devient un combat intérieur. Son corps se tend, ses mains s’agrippent au siège, son esprit est en alerte constante, guettant le moindre danger potentiel. Cette hypervigilance épuisante est sa tentative désespérée de reprendre un semblant de contrôle sur la situation.
La voiture devient ainsi le catalyseur de toutes ses angoisses refoulées. C’est l’espace où son besoin de contrôle, forgé par des années d’éducation stricte, se heurte brutalement à la réalité de son impuissance.
Cette phobie n’est pas tant liée à un danger réel de la voiture qu’à ce qu’elle symbolise pour Marie : un espace où elle doit lâcher prise, faire confiance, accepter l’incertitude. Toutes ces choses que son éducation lui a appris à craindre et à éviter à tout prix.
L’accompagnement dans ce cas s’est évidemment concentré sur les impératifs de perfection, c’est à dire de nous concentrer sur le champs de croyance, sur le conditionnement et la sécurisation du système nerveux autonome au stade adulte. Cette phobie de la voiture s’est éteinte lorsque ces éléments ont été reconsidérés et apaisés.
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